Bruyères sur Oise : Son histoire

Le nom provient du latin brucaria, bruyère, et du cours d’eau éponyme. Le territoire de la commune est occupé depuis la préhistoire, comme l’indiquent diverses découvertes d’outils en pierre taillée.
Le site est également habité durant l’Antiquité, comme l’atteste la découverte de vestiges d’une villa gallo-romaine sur l’île des Aubins (île créée artificiellement en 1973 par le creusement d’un canal). Le lieu est cité pour la première fois en 797 sous le nom de « Brogaria » dans un acte de donation du comte Theubald à l’abbaye de Saint-Denis.
Le village dépend au XVIe siècle de la seigneurie des Picot. En 1640, le fief est cédé par Louis Picot de Santeny, intendant des finances, à Gabriel de Maupeou, famille dont le représentant le plus illustre fut René Nicolas Charles Augustin de Maupeou , chancelier de France en 1765. Cette version est infirmée par la version suivante : En 1587, Henri III anoblit les 3 fils de Vincent Maupeou, notaire au Châtelet. Son aîné, Pierre 1er épouse Marguerite Laisné, dame de Monceau par son père, de Bruyères par sa mère et tout naturellement Bruyères entre dans la famille et constitue la branche des Maupeou de Bruyères. Cette branche s’est éteinte en mars 1794 par la mort à l’infirmerie de la prison de la Force d’Ange de Maupeou.
Au XIXe siècle, la commune est essentiellement agricole, et consacrée en particulier à la grande culture céréalière et betteravière ainsi qu’à l’élevage des moutons.
La construction de la voie ferrée en 1842 n’est pas disponible aux Briolins. Il faudra attendre 1891 sous l’impulsion de son maire – Dupont Pierre Marie – qui, après d’âpres tractations avec la compagnie des chemins de fer du Nord permis la construction d’une gare. Celle-ci contribua à la prospérité du village en permettant l’écoulement plus aisé des productions agricoles et amena un accroissement progressif de la population, surtout après la Seconde Guerre mondiale.

Bruyères sur Oise : Ses habitants

Les Bruyèrois et Bruyèroises mais aussi les Brillolins et Briollines avant de devenir au 20ème siècleBriolin et Brioline.
Le village était à l’époque plus concentré sur une parcelle près de l’Oise limitant  ainsi les attaques éventuelles. Cette parcelle était dénommée « île des Aubins »
  • Aubain : étranger qui n’était pas naturalisé dans son pays de résidence  du latin alibi « ailleurs »
  • Aubin : allure défectueuse d’un cheval qui galope avec les jambes de devant et trotte avec celles de derrière et inversement.

Bruyères sur Oise : Ses origines

Le nom de la commune n’apparaît dans l’écrit qu’en 799 à l’occasion d’une donation à l’abbaye de Saint-Denis. Proche de l’Oise, la « Terre des Aubains » fut pour sa part donnée à l’Abbaye du Val par Mathieu III, comte de Beaumont (XIIème siècle).
L’église dédiée à Saint Vivien fut, pour la première fois semble-t-il, construite à la fin du VIIIème siècle. Elle fut reconstruite au XIIIème siècle en pierre de taille, notamment pour abriter un reliquaire de Saint Vivien, en cuivre jaune repoussé, du XIIème et début du XIIIème siècle. Lors de la guerre de 1939-1945, le clocher Roman fut en partie détruit par l’armée allemande ; une flèche d’ardoise pyramidale fut élevée quelques années plus tard, au dessus de la tour de pierre restaurée avec soin. La famille de Maupeou possédait au XVIIIème siècle un joli château classique à tourelles, avec un parc aux allées ombragées et aux pièces d’eau à l’image de Versailles et que l’Oise alimentait. Lors des évènements révolutionnaires, le château fut fouillé et l’on découvrit…sept balles de café, entreposées avant l’émigration des propriétaires. Cela suffit pour déclencher le scandale et la démolition du château et du parc !
De ce parc,  devenu lieu historique, car, à cet emplacement existe toujours le puits du château, ne subsiste qu’une petite superficie plantée d’arbres fruitiers. C’est une ferme, bâtie avec les pierres de l’édifice seigneurial, qui a remplacé le château des Seigneurs de Maupéou.

Bruyères sur Oise : Ses édifices

Un groupement humain existait à Bruyères, à l’âge de pierre, comme en témoignent les silex taillés et polis retrouvés à la «Fosse Tablette». Une villa gallo-romaine à péristyle, particulièrement importante (110 mètres de façade) a été repérée sur le territoire communal par une mission photographique. Des prospections ont permis d’étudier une succession d’occupations humaines s’échelonnant de la Têne ancienne (2ème âge du fer, Vème  siècle avant JC) jusqu’au moyen âge (IX ème siècle après JC). Cette étude minutieuse montre également l’importance des variations du cours de l’Oise et l’amplitude des ses crues durant des millénaires. De nombreux sites gallo-romains ont été répertoriés : Il a été retrouvé, sur l’Ile des Aubins, sous quelques centimètres de vase une grande pierre plate. Après aspiration de plusieurs dizaines de mètres cube de vase, il a été relevé de nombreuses pierres également taillées mais désolidarisées, ne permettant pas d’en définir l’utilisation. En aval, un alignement parfait de huit pierres conforte l’idée d’une construction et il semblerait que d’autres soient placées dans le même alignement ; cependant, aucune date de l’ouvrage ne peut être avancée.

Bruyères sur Oise : Ses monuments et lieux de visite

L’église Saint Vivien fut bâtie entre la première moitié du XIIe siècle et la fin du XIIIe siècle. Le clocher roman fut en partie reconstruit après la guerre, en 1960. Il abrite une cloche fondue en 1677. A l’intérieur, l’édifice possède une poutre de gloire, des chapiteaux romans, dont un ange musicien, un autel du XIVe siècle, de grandes statues en bois polychrome de saint Paul et de l’évêque saint Vivien (XVIe siècle), et un lutrin en fer forgé du XVIIIe siècle. La commune accueille en partie l’aérodrome de Persan Beaumont. Il accueille un groupement d’initiation au parachutisme sportif et ascensionnel ainsi qu’une piste ULM.

Bruyères sur Oise : Son blason

Pendant le mandat de 1995 à 2001, Mrs Claude Schilmöller et Alain Garbe, ont souhaité donner une identification à la commune de Bruyères sur Oise basée sur ses origines et son évolution. Ils se sont attachés les services de Mr Jean-Paul Gassowski, spécialiste de l’héraldique, ayant eu à répondre à ce type de demande.

Les recherches de quelques administrés comme Mrs Sonzonni, Combaz, Parel etc… ont été très précieuses, nous permettant de bien connaître notre commune pour déterminer la représentation de ce blason.

Après plusieurs ébauches, nous avons dû demander à la famille Maupeou et en particulier aux comtes de Maupéou de Versailles et d’Ableiges, l’autorisation d’utiliser le porc-épic et la devise qui appartenait au seigneur de Maupéou grand chancelier de France.

Avec leurs accords, nous avons proposé à la commission nationale d’héraldique au Ministère de la Culture l’autorisation de réaliser notre futur blason, pour être certain que celui-ci n’était pas déjà réalisé par une autre commune.

La commission a suggéré quelques modifications du projet initial, reprenant chaque élément, mais ne conservant que le porc-épic, une gerbe de blé, une roue dentée, la péniche et les deux identifications de l’oise et du bras mort comme le montre l’ébauche en haut à gauche

Nous avons souhaité conserver le projet proposé et le Blason de la commune a été officialisé après la commission nationale héraldique du 12 novembre 1996 et leurs remarques.

  • Les armes de Bruyères sur Oise se blasonnent ainsi :

Ecartelé : au premier d’argent au porc-épic de sable,au deuxième de sinople aux trois gerbes de blé d’or, au troisième de gueules aux trois roues d’engrenage d’or, au quatrième d’argent aux deux fasces d’azur, la première chargée d’une péniche d’or, la seconde affaissée.

  • Devise :

numquam nisi lacessitus (il n’attaque que s’il est attaqué)

C’est uniquement cette représentation ci-dessous qui figure sur les documents municipaux.

Bruyères sur Oise : Ses Maires

Dates Noms
1790/1792 Etienne Philippe Bercher, fermier de la Seigneurie
1792/1795 Pierre Auvray, berger
1795/1808  Louis Lheurin, cultivateur. Agent municipal (1795-1800), maire (1800-1808)
1808/1837 Florent Drouillet, cultivateur
1837/1859 Stanislas Drouillet, cultivateur
1859/1870 Félix Auvray, cultivateur
1870/1884 Victor Xavier Gauthier, cultivateur
1884/1896 Louis-Eugéne Dupont, cultivateur
1896/1903 Arthur Dupont, cultivateur
1903/1911 Félix Auvray (fils), cultivateur
1911/1912 Louis Rivière, cultivateur
1912/1919 Georges Latour, boucher
1919/1923 Octave Dervellois, instituteur retraité
1924/1926 Louis Rivière, cultivateur
1926/1929 Octave Dervellois, instituteur retraité
1929/1930 Théodule Lantez, ouvrier agricole, coiffeur
1930/1935 Lucien Corbie, employé de chemin de fer
1935/1944 Robert Périn, employé de chemin de fer (délégation spéciale 1943-44)
1944/1945 Robert Périn, employé de chemin de fer
1945/1950 René Rimbert, employé de chemin de fer
1951/1956 Paul Desjardins, couvreur zingueur
1956/1965 Robert Périn, retraité S.N.C.F.
1965/1979 René Duforestel, courtier d’assurances
1979/1983 Alain Violette, ingénieur informaticien
1983/1989 Claude Schilmöller, instituteur spécialisé
1989/1995 Claude Genzardi, photograveur
1995/2001 Claude Schilmöller, instituteur spécialisé 
2001/2008 René Barbier, cadre BTP
2008/2012 René Barbier, retraité BTP
2012/2014 Alain  Garbe, retraité RATP
2014/ Alain Garbe, retraité RATP